Protéger sa forêt peut se faire de multiples façons :
- ne pas se laisser tenter par les sirènes de la gestion forestière et la laisser tout simplement évoluer à sa guise; des associations promeuvent la libre évolution ; notre site peut vous en dire un peu plus ici.
- conclure une Obligation Réelle Environnementale (ORE) devant notaire: un dispositif légal de protection permettant de protéger un bien immobilier, donc une forêt, pour une durée allant jusqu’à 99 ans ; un contrat est passé devant le notaire entre un propriétaire et une association environnementale (ou une collectivité publique ou un établissement) précisant le degré et la durée de protection choisis par le propriétaire. Il peut s’agir de laisser une forêt en libre évolution comme de s’assurer que l’exploitation qui en sera faite ne le sera pas au détriment de ses zones humides ou de ses cours d’eau ou qu’elle sera conduite en futaie irrégulière… Toutes les variations sont permises par le dispositif qui est un contrat de droit privé. Le gouvernement a été édité à cette fin un guide méthodologique
- ou gérer sa forêt pour produire du bois de qualité, en respectant la biodiversité et l’écosystème forestier, dans le cadre d’une sylviculture douce : c’est le cas en Sylviculture Mélangée à Couvert Continu (SMCC).
Propriétaires forestiers, ne vous faites pas rouler…
Des propriétaires nous questionnent fréquemment sur les pièges à éviter dans les relations avec les entreprises de Travaux Forestiers. S’il ne s’agit pas de mettre en doute a priori l’honnêteté de cette profession, force est de constater que certains propriétaires peuvent être victimes de ce qu’on peut appeler communément une arnaque…
En effet, la demande en bois est de plus en plus importante et nos forêts périgourdines attirent de nombreuses convoitises.
Même si vous ne souhaitez pas gérer votre forêt (< 20 ha), il est possible que vous soyez démarché… Ou alors que vous ayez besoin d’un peu d’argent…
Voici donc quelques conseils pour éviter de se trouver en fâcheuse posture :
- Se méfier du démarchage et ne pas se laisser impressionner
- demander plusieurs devis, comme pour tout investissement ou chantier important
- exiger d’avoir du temps pour réfléchir et décider
- prendre conseil auprès d’un expert forestier indépendant (voir la liste de notre site).
Au final, n’oubliez pas : le dernier mot revient au propriétaire! Et celui-ci a tout intérêt à sauvegarder son capital voire à l’améliorer par des coupes sélectives plutôt de que de brader celui-ci au premier venu !
Et, si besoin, il existe des moyens de tirer des revenus de sa forêt sans tout détruire…