Attendue depuis plusieurs mois, cette étude sur les « projections des disponibilités en bois et des stocks et flux de carbone du secteur forestier français » a été rendue publique dans la soirée du 13 mai. Elle sert de socle au gouvernement pour élaborer la future stratégie de la France pour atteindre ses objectifs de baisse de gaz à effet de serre. L’IGN et le FCBA produisent ici 36 scénarios différents – avec bien des incertitudes – pour l’amont de la filière forêt-bois, et 20 en combinant l’aval, en fonction de divers paramètres : volume de récolte, taux de prélèvement, effets du plan de renouvellement forestier du gouvernement… Mais c’est bien le climat qui a « un impact majeur » sur les résultats, selon la synthèse. Dans certains scénarios, ses effets les plus prononcés peuvent conduire à – 25 % de production d’ici à 2050 par rapport à aujourd’hui et + 77 % de mortalité des arbres. De quoi amener l’IGN à imaginer « une décapitalisation des forêts ». Le document confirme une évolution à la hausse de la demande d’ici à 2050. L’étude se penche aussi sur le stockage de CO₂ par les forêts et les produits du bois. La tendance globale va, sans grande surprise, « vers un amoindrissement plus ou moins marqué » du stockage, bien que positif jusqu’en 2050.