ça bouge en Corrèze autour de la gestion forestière!

Le collectif « Sauvons la goutte molle! » nous communique les informations suivantes:

4 infos essentielles de la semaine pour la filière bois en Limousin

Coup d’arrêt pour l’extension de la SAS Fargesbois à Egletons : les habitant.es gagnent le recours contre le PLUi !

Une volée de bois vert pour Piveteau

Hier, mardi 30 janvier, le Tribunal administratif de Limoges a rendu sa décision concernant le recours administratif déposé par l’association des habitant.e.s (AssoCitra). Ce recours contestait la modification du PLUi, votée par la Communauté de Communes de Ventadour-Egletons-Monédières. Il prévoyait que les terrains à vocation agricole soient transformés en « zone à urbaniser » à vocation industrielle. C’était sans compter sur les opposant.es au projet qui ont fait valoir devant le tribunal la présence de trames vertes et bleues et de zones humides dans la « zone à urbaniser ». Par cette décision, le tribunal confirme l’importance des terres agricoles.

Gueule de bois pour la Com’com’

Pour la majorité élue à la Communauté de Communes, c’est un sacré revers. Les terrains sont actuellement possédés par la Com’com’, qui a exproprié les habitant.e.s et éleveur.euses pour un montant de 900.000 €. Déjà endettée, la Com’com’ avait contracté un nouvel emprunt pour acheter les terrains, pour lequel elle paie chaque mois plusieurs milliers d’euros d’intérêts. Un prêt qui n’est donc pas prêt d’être remboursé, car cette décision concernant le PLUi compromet fortement les projets de Piveteau, et remet certainement en cause sa promesse d’acheter les terrains à 1,5 millions d’euros à la Com’com.

Après le PLUi, le beau temps ?

Malgré cette victoire, la lutte continue. Il est probable que la Com’Com fasse appel de la décision. Au vu des moyens économiques et politiques mis en œuvre jusque là, il est certain que l’affaire n’est pas terminée. Cependant, plusieurs autres recours juridiques déposés par l’AssoCitra doivent encore être jugés : un recours contre la Déclaration d’Utilité Publique qui a entraîné les expropriations, un autre contre l’autorisation environnementale ICPE, et le dernier pour faire valoir la présence d’espèces protégées sur la zone impactée.

Les combines de Piveteau et de la Com’com finiront par échouer les unes après les autres, et nous espérons que l’industriel abandonnera purement et simplement son projet absurde et mortifère pour la forêt, l’emploi, et les habitant.es du territoire.

L’extension de Farges-Bois, Cadeau ou Fardeau?
Une réunion publique le Samedi 10 février à 15h à Rosiers d’Egletons

Farges Bois deviendra-t-elle la plus grande scierie de France ?

Ce projet d’extension, par son gigantisme, pourrait avoir des conséquences désastreuses aux alentours immédiats d’Égletons mais aussi sur l’ensemble des boisements et des scieries existantes sur le massif forestier limousin. Un projet qui concerne donc largement le territoire. Des habitant·es prennent l’initiative d’organiser une réunion publique pour ouvrir la discussion et nous offrir un espace de débat démocratique que nous n’avons pas eu l’occasion d’avoir : l’extension de la scierie Piveteau-Farges est-elle bénéfique pour le territoire ? Quels impacts sur l’économie locale, l’emploi, la gestion forestière du territoire, l’environnement et le cadre de vie, les dépenses publiques ? Quelles suites après le coup d’arrêt juridique ?

Rendez-vous samedi 10 février à 15h à Rosiers d’Égletons, salle des 1000 clubs, 3 route du stade, pour en discuter !

Déclaration commune des Unions départementales CGT de Corrèze et de Creuse

Les Unions départementales de la CGT Corrèze et Creuse nous ont fait parvenir leur déclaration commune concernant le projet de doublement des capacités de la scierie d’Egletons.

Pour les deux unions du syndicat de travailleurs, l’extension du site industrielle est triplement dangereuse !

Dangereuse pour les forêts, d’abord, parce que le prélèvement du bois et la multiplication des coupes rases menacent la ressource en bois et les qualités de la forêt en matière d’environnement.

Dangereuse parce que l’activité de granulation de l’entreprise ne consiste pas à valoriser les déchets du sciage mais déforeste et déchiquette de jeunes arbres pour répondre aux commandes de pellets.

Dangereuse pour l’emploi enfin, parce que l’activité de la scierie empiète sur le travail de scieries plus petites qui sont déjà en difficulté sur le territoire. L’extension de Farges Bois, soutenue par l’argent public, met toujours plus à risque l’activité des autres sites de transformation du bois qui pourraient être soutenus par ce même argent.

En somme, nous avons besoin d’une forêt durable pour des emplois durables !

Dimanche dernier, 400 personnes réunies au débat sur l’implantation de BioSyl a Guéret

Ce dimanche 400 personnes étaient réunies à Guéret pour discuter des effets de l’implantation de l’usine à granulés BioSyl. Sans surprise, le président de l’agglomération du Grand Guéret, de Biosyl et d’Unisylva ont décliné l’invitation, certainement parce qu’ils sont terrifiés par le débat contradictoire. Nous avons néanmoins entendu les raisons qui inquiètent celles et ceux qui défendent la forêt. BioSyl a déjà fait des ravages dans le Morvan, et nous ne voulons pas les voir se reproduire ici. Partout en Limousin, les projets de sur-exploitation de la forêt essayent de s’implanter. Ils rencontrent de plus en plus de résistance. Ni BioSyl, Ni l’extension de Farges Bois ne sont soutenables pour nos forêts. Face à la multiplication de ces projets d’un autre temps, il est urgent de défendre le massif forestier limousin.

Sauvons la Goutte Molle !

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