
Le 20 février après-midi, Marie Aubert, préfète de la Dordogne nous a reçus pour un premier contact. Au cours d’un entretien sans tabou, nous avons pu présenter notre association, nos objectifs, nos inquiétudes et réaffirmer que, loin d’être les dangereux écoterroristes que se plaît trop souvent à décrire la filière bois, ou du moins ses membres les plus engagés dans l’exploitation industrielle de nos forêts, nos objectifs sont tout à fait pacifiques et guidés uniquement par l’intérêt général. Parmi nous, point de conflits d’intérêt mais des bénévoles qui donnent de leur temps et de leur énergie pour alerter les consciences et tenter de préserver ce qui peut l’être encore.
Malheureusement, les services de la DDT, avec lesquels le dialogue a très sensiblement progressé depuis notre première rencontre, nous semblent bien trop optimistes sur l’avenir de nos forêts puisque, pour eux, les coupes rases ne sont pas si nombreuses et l’enrésinement consécutif ne semble pas être un problème !
Nous avons au contraire souligné notre responsabilité collective pour l’avenir de nos enfants et petits-enfants, décortiqué les nuisances des pratiques sylvicoles industrielles, appuyé nos discours sur des études scientifiques irréfutables et sur le soutien citoyen qui s’est manifesté à l’occasion de la pétition que nous avons lancée en juin 2024. En ce mois de février 2025, ce ne sont pas moins de 20 645 signatures qui ont pu être remises à Mme Aubert et d’autres nous sont parvenues depuis !

Nous lui avons également offert, de la part de notre association, la BD intitulée « Le génie de la forêt », appuyée sur les innombrables connaissances de Francis Hallé sur les arbres et la forêt, en espérant lui permettre ainsi d’aborder de façon attrayante, un sujet pour le moins complexe… Glissée dans la BD, un courrier de Vincent, co-président également, qui, alors que nous avions décidé mettre en évidence les arguments rationnels et chiffrés dont nous disposons lors de notre rencontre, a souhaité faire place aussi à une approche plus sensible de la forêt : peut-être le focus mis sur l’importance du vivant et de sa préservation pourra-t-il contribuer aux prises de conscience si nécessaires ?
Malheureusement, ni vos nombreuses signatures, ni nos arguments rationnels et chiffrés ne semblent avoir convaincu… Notre demande d’abaissement du seuil de coupes rases (1 ha pour les feuillus et 2 ha pour les résineux) a été balayée d’un revers de main par la DDT… Nous poursuivrons néanmoins le dialogue et serons présents aux prochaines réunions organisées par la DDT.
Cette première rencontre devrait être suivie d’autres, permettant, parallèlement à notre travail régulier avec la DDT, d’échanger périodiquement avec la première représentante du gouvernement dans notre département.